Cuba au Cube (Vigo, Klein, Isnard) - Les Grands Ancêtres. Ligne de Don Qui
Date du document : 1989
Date du document : 1989
Date du document : 1991
Ce texte figure dans Quartiers de ON ! paru en 2004 aux éditions Verticales, augmenté de ses étoilements plastiques, inserts et éléments sonores.
Colomb suivi de Long John Silver
Du boulevard les grises balayures s’étaient enfin enlevées de nos yeux, malgré nos regrets de cet amour tangentiel des croupes, dont la rotondité ne sert qu’à mieux compresser notre organe, en nous en étant déjà de nous-même défait, sans même y avoir pénétré.
Le signe du soleil fondant après les derniers bois était aussi celui où le vent redoublerait vers les reins (heureusement garnis de flanelle), en prenant pour ricochet la glaciation des ondes vipérines. J’étais enfin libre de faire jouir mon corps et mon âme (…………) des mêmes nervures de coque, défait du port où l’immonde silhouette d’un barbotis flasque disparaissait avec le bruit des chaînes qu’on mouille
Mais à peine passé le port, où le vent tombait, le soleil masqué jusque là rebondit au-delà de la fin de l’après-midi ! comme si nous changions d’univers ; la fatigue, la grande fatigue qui est la mienne, ajoute une grande saveur de viande meurtrie et d’os brisés à tout.
Date du document : Fin 1969
15. Bouillons du dernier cri
La supposition est mince :
On voit clair !
À travers la barbe puante de poisson
Du moujik voleur de chevaux ;
Zinaïda la première.
Mille falots des exilés qui passent
Sur la grand’route de Sibérie,
Chaînes aux mains et aux pieds :
Promenade aux flambeaux des spectres.
Sur les côtés : cavaliers sabre au clair, révolver au poing.
Date du document : Fin 1969
14. OMBRE
A. Buenos-Aires
Avenida San-José :
Escabullisada !
San Martín : froid précieux du houx vert ;
Et le givre, tel qu’après un long sommeil.
O Argentina, tu fus toujours passive
De l’autre côté de la frontière, espérant,
Ocaro !
Nous on habitait plus haut
Sur le Monte Cristo.
A Buenos-Aires,
Rouilles géantes et sublimes,
Tous mes membres tremblent de prose.
D’une lenteur ébouriffée,
Depuis que j’ai quitté les huches d’abeilles,
Je refoule mes petites peaux contre les ongles ;
Calle Domingo s’enfonce en Automne
Dans une nuit logique de nacre, épaisse,
Usure honnête des familles, les feuilles,
Les boues…
On quémandait devant les bains publics,
Chambres ouvertes,
Les mosaïques mauves,
Pour pouvoir sauter dans le tramway en partance
(Le globe-trotter est-il vraiment mort ?)
Date du document : Août 1969
B. Cádiz
Des deux côtés de la route modeste : aceituneros, gaditans.
Plus loin : le cantaor,
Trou frais du soleil dans la toile ;
Gammes de l’ombre, noisetiers.
Tremblante de lentejuelas de oro,
Sa voix de Málaga !
Plus de cortèges à travers les volets
Ni sur les terrasses,
Dès qu’il chante ;
Sucs du vent et chaos des restes.
Carrés de pins, lignes de craies,
Virgules d’encre sur les ciments, vers la mer.
L’aveugle de loterie cesse les secouades sèches de sa sébile
De fer blanc, sur le trottoir.
Date du document : Fin 1969
C. Ici
Le soleil roule après les remparts ;
Comme on est malheureux dans ces caisses sanguines
Que le savon irrite !
Paralysie partielle loin des vitrines
Des anciennes races alourdissant ta lèvre ;
Machine pure, et déja hypocrite !
Date du document : Pâques 1969
11. La Descente au Jardin
Allons ! Totalité frugale,
Premier jour !
Toutes brillantes des ondées du rêve,
Offertes dans l’urne du matin,
Devant,
S’envolent, claquent,
Les tourterelles !
On ne revient jamais aux mêmes endroits du jardin.
(Toujours j’y replonge !)
Tête envolée sous le figuier
De dahlias, couleurs et désordres…
(Là-bas
Quatre Pavillons
Quinze mois,
Dernier somme ;
Masse de boue devers l’École ;
Carte des tertres de hasard.)
Le tilleul, puis
La touffe d’arums, puis
Le ciel d’eau intangible et nue,
Plus noire que sapinière.
Une version totalement erronée de ce texte avait été donnée ici précédemment à la suite de disjonctions informatiques ayant effacé certains passages et interverti des paragraphes.
Cette version est la seule définitive de l’auteur.
Isabelle Revay
Date du document : 2007
Voilà ce qui était écrit sur le calicot, l’immense banderolle ballante dans le grand hall de marbre blanc aux vitres brisées de “Isla de Os”, cette sorte de domaine fabuleux, banderolle déchirée par endroits, salie, et que le vent passant malmenait par bouffées, au milieu des restes fossiles et des entassements de boîtes d’archives parmi d’autres colonnes de papiers en partie effondrées, des cadres soucieux ou brisés contenant des peintures, une grande diversité de vieux meubles de rangement en mauvais état, une incroyable collection d’œuvres d’art de tous les pays, et tout au fond une grande caisse en bois de la longueur d’un homme allongé et de la hauteur d’un garçon de douze ans, fermée partout sauf sur sa face avant, avec une séparation horizontale comme pour y dormir, si elle n’eut été encombrée d’une quantité de cartons à dessins, de plaques de bois et de métal gravées, de calligraphies enroulées et de toutes sortes de feuilles de papier en vrac.
(lire la suite…)
Date du document : 2007
Sphère Biographique. Inventaire Final.
Contenu du Coffre de Cuba
Contrairement à ce qu’avait cru voir dans un premier temps Isabelle Revay, le coffre de Cuba contenait un double fond dont Alcide Bali et moi avons fait l’inventaire.
En surface on trouve empilées à droite diverses sortes de paquets de cigarettes aux marques inconnues : “Everest”, “Attack”, “Old Toad” ou “Saint Georges” et “Saint Michel”. En réalité il s’agit de bâtonnets de chocolat au lait.
(lire la suite…)
Date du document : 1972
Date du document : 1972
Date du document : Hiver 1992
Date du document : Août 2000
Date du document : Entre 1984 et 2000
Date du document : 26 Juin 1966
Ce texte figure dans Quartiers de ON ! paru en 2004 aux éditions Verticales, augmenté de ses étoilements plastiques, inserts et éléments sonores.
Voix d’OR
Été
(Ailleurs Colomb Croix Rouge !
Toujours Ailleurs les Enfants Croisés !)
Bain de l’Été répandu pulvérisé sur les muscles.
Tintin l’Aventurier Croix-Rose.
En 1946, il prend le Ciel, le Grand Ciel pur des punctures, et laisse la Terre à Claude Pascal
Monoton Son Mysticisme absolu sans Objet
Judao ! Waana ?
Plus loin : voix de l’Arc. Au-delà : zébrures Zen.
Dans ce monochrome YKB : fond Giotto.
L’assaut de vernis retenti dripping, au bord des auréoles, des drappés nocturnes, dans un squash des veinules. Cœur frappé ? Ça sert à quoi ? Inutile incendie de soi, gaspillage… Yang en excès. Folies désordonnées. Danse hystérique dans le salon. Rien de commun dans le cerveau ; même pas le sens. Peut-être initier plus tôt au Tragique, à la Prosopoppée dans le petit théâtre de bois peint construit derrière, à la hâte, sur la butte, au lieu de tout ce temps perdu, tout ça… (pffhvtt !)