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Avant-propos

Jabban - Joël Roussiez

Date du document : 2019

Je suis nulle part (Sohrab Sepheri, Li Bai, William Blake…)

Jabban se souvient du désert qui était comme une friche quand les moutons y paissaient à l’aventure, il s’en souvient dans l’atelier tandis qu’il observe à travers la vitre sale le mouvement assez lent des vaches qui vont broutant une pâture abondante.

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Publié le 29 juin 2025 dans texte DAO document

À la mort soudain se cabre le cheval - Joël Roussiez

Date du document : 2020

À la mort soudain se cabre le cheval (chapiteau Le voyage des mages, cathédrale Saint-Étienne, 2ème tiers du XIIème siècle) Plus rapide que Rakhsh à la lisière des sables, je cherche des yeux celui qui aime sa tristesse. Il se cache et craint l’assouvissement, je le cherche pourtant et lui apporte des vêtements, mais il fuit loin de tout, celui qui… Où est-il, sous l’olivier sec dont l’ombre abrite si peu, à genoux dans les mottes épuisant ses forces, abandonné de tous. On lui crache dessus mais ses pleurs lavent l’outrage, dit-il.

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Publié le 29 juin 2025 dans texte DAO document

Refaire - Poèmes de Typhaine Garnier

Date du document : 2023

Les textes de Refaire sont des poèmes 3 en 1, les deux colonnes pouvant se lire successivement, ou bien comme un tout fendu au milieu. Idéalement, la lecture devrait progresser simultanément dans les trois directions, ce qui est évidemment impossible.
Certes, les deux franges du poème dessinent les contours d’une faille, les bords hérissés d’une déchirure, mais cette béance centrale n’est pas que la trace tragique d’un défaut ou d’un manque, elle est aussi la possibilité du jeu, de l’indécision et de la pluralité des sens (significations et directions).
Ainsi la difficulté de lecture n’est pas une défaite programmée, c’est au contraire une incitation à circuler dans tous les sens, comme à la surface d’un tableau ou d’un vitrail.

L’ensemble, la chaîne des poèmes, progresse par boucles : chaque texte est en effet à la fois circulaire (se « mord la queue »), concentré indéfiniment sur son obsession propre (une scène, un nœud de sensations hors tout continuum), et relié aux autres par la récurrence de figures et de motifs, le tout suggérant si on veut une histoire.
« RE », fermant chaque texte et ouvrant le suivant, est le maillon, en même temps que l’emblème de cette écriture, qui s’efforce de re-configurer (non re-présenter) quelques morceaux de vie en les transformant en objets de langage partageables.
Ces objets sont bariolés, bricolés à la di-able, approximativement rapiécés… On a colmaté avec ce qu’on avait sous la main (phrases d’emprunt, bribes de chansons, scènes de films…), rafistolé comme on a pu. Le résultat, hésitant entre l’éberlué et le burlesque, fixe précairement dans une forme instable ce qui tout à la fois obsède et se dérobe.

***

(On trouvera la suite de Refaire dans le numéro de Mettray d’automne 2024, avec un hommage rendu à Mettray (à la fois la revue et le lieu). L’auteur rectifiera elle-même ces documents au fur et à mesure de l’avancée de l’ouvrage.)

Publié le 18 août 2024 dans document texte DAO

Vide-Grenier - Typhaine Garnier, dessins d’Onuma Nemon

Date du document : 2014

Grande braderie des fétiches, liquidation des souvenirs les plus chers. En vrac défilent, retapés en objets de langue, motifs de l’enfance, choses du cœur et déboires du corps, dans une traversée éberluée de l’affolant fourbi de la vie, vaguement classé ici en chapitres (« Fragile », « Tout-venant », « Ne pas ouvrir », « Fins de série »).
Les dix « Vracs » d’Onuma Nemon (encre de Chine sur Arches, 2018 et 2023) n’illustrent pas, ils sont plutôt la rêverie du texte, en une série de paysages mentaux dont les lignes précises et les détails minutieux ne prennent cependant forme en aucun objet identifiable.
Les choses surgissent et disparaissent dans un même mouvement joyeux. Liquidation dit flux, dévalée de prose rapide. Entre distanciation grinçante et sensualité éberluée, l’écriture bazarde vite, sans s’apitoyer. Les souvenirs sont affublés d’un costume bouffon, l’intime emballé dans la rhétorique kitsch des petites annonces. Et bien sûr, l’emballage craque, farci d’éléments exogènes (amorces de récits, bouts de dialogues, couplets de chansons, réminiscences diverses…). Le modèle explose en même temps que les objets évoqués : bon débarras !

https://lurlure.net/vide-grenier

Éditions Lurlure Emmanuel Caroux 7 rue des Courts Carreaux 14000 Caen (France)

Publié le 19 décembre 2023 dans document DAO texte

7 haïkus du matou - Typhaine Garnier

Ces textes d’apparence japonisante – façon Hergé : c’est du français en costume japonais, mais exagéré, caricatural et (involontairement ?) bouffon – avaient pour ambition de tenter une autre transposition du haïku. Plutôt que la version occidentale habituelle (l’insipide sandwich de 5/7/5 syllabes), je voulais trouver une forme qui restitue au moyen de l’alphabet latin quelque chose de la dimension graphique et de la polysémie (et polyphonie), c’est-à-dire de la densité du haïku, associant l’idéogramme et l’écriture syllabaire.

Le résultat est un hybride, une sorte de chimère qu’on ne sait par quel bout ni dans quel sens prendre, ni s’il faut l’articuler ou seulement voir. Les signes font parfois rébus. Une syllabe s’étoile dans plusieurs directions. Des lignes sémantiques horizontales apparaissent en travers des verticales, mais furtives, hasardeuses. Le tout a un caractère enfantin, car c’est bien un jeu, un exercice d’assouplissement, où tous les coups (aïe) sont permis (alors que le haïku traditionnel obéit à des règles formelles strictes). D’où le sujet, sans doute : le chat Zoneille, agile et malicieux comme tous les jeunes de son âge, comme le chat à l’encre de Chine d’Onuma Nemon qui s’est glissé dans ces pages. À moins que ce ne soit l’influence de Maurice Roche, lu assidument à ce moment-là.

Publié le 22 septembre 2023 dans document texte DAO

L’amour naissant (poème Touareg, P. P. Njegos) - Joël Roussiez

Fatima de taille est pure merveille, elle va à la fontaine sa cruche sur la tête, elle va et le village s’en étonne, c’est elle qui doit le faire, n’est-il pas là pour s’en occuper. Lui, c’est Istvan, sa taille est pure merveille aussi, son beau visage rayonne de santé, ses yeux sont des éclairs, il se prélasse sur la couche, Fatima doit y aller à la fontaine. Mais elle rencontre là Jabban, Jabban qui est serviable et beau comme un regard où perle la rosée.

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Publié le 22 septembre 2023 dans document texte DAO

Chevaux aimés (Bardes du Khorassan, Ostad Elahi) - Joël Roussiez

Comme une âme qui s’en va un petit air de flûte dans l’assemblée avait éteint les paroles et quelques uns marchant dehors baissaient la tête sous leurs turbans. Mais les chevaux piaffaient dehors, une tension dans le troupeau irritait et de même dans l’assemblée circulaient des jurons. Le cercueil resta dans l’église, et quand le musicien chanta «il est parti, ils est parti! Que les lointains l’accueillent» on entendit des pleurs et quelques gémissements. .…

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Publié le 22 septembre 2023 dans document texte DAO

Célébrages. Poèmes de Typhaine Garnier

Date du document : Février 2023

Au fil des mois, la nature ressort ses appâts, et chaque fois on s’y laisse prendre. Avant-printemps : premiers chatons aux branches nues, primevères, etc. Surprise, ravissement, on est ému comme si on avait oublié ces « tours » pourtant vus autant de fois qu’on a d’années ou presque. Il y a de quoi enrager. Les « Célébrages » sont les chromos d’un calendrier perpétuel qui tente de fixer cela une bonne fois pour toute, et qu’on n’en parle plus. Heureusement, c’est raté.

Arno Schmidt : « Le plus fiable, ce sont encore les beautés de la nature. Ensuite les livres, puis un rôti braisé choucroute. Tout le reste est versatile et vain. »

On se reportera ici même aux Absolus de Onuma Nemon, petites et très anciennes proses dont le projet était proche de cet ouvrage-ci, tout récent.

Publié le 28 avril 2023 dans document texte DAO

Refaire. Poèmes de Typhaine Garnier

Date du document : Février 2023

Ce texte est extrait d’un travail en cours intitulé « Refaire ». Même s’il y est question de choses vues, de paysages et de personnes aimées, refaire n’est pas revoir : foin des nostalgies (sauf surjouées pour rire : « Ô… ») ! Il s’agit de faire du neuf, et si possible en forme, avec de l’informulé : fatras de souvenirs, pelote de sensations, magma d’émois, etc.

Pour ça, on a fabriqué un moule, censé aider à faire consister. Description du moule :

  1. Le texte est disposé sur deux colonnes et apparaît donc lézardé d’un vide central ;
  2. Les colonnes doivent pouvoir être lues séparément, mais une lecture globale (ligne à ligne) doit également être possible ;
  3. Le texte s’ouvre par un verbe à infinitif (par exemple faire) et se termine par les lettres « re » qui forment avec le premier un second verbe (refaire), invitant à une nouvelle lecture.
  4. Les lignes sont des vers grosso modo réguliers (le plus souvent octo ou décasyllabes).

Le but : que ça ne colle jamais. Ne pas adhérer, mais aérer. Que la droite contredise la gauche, la mine d’ironie, la glose de commentaires oiseux ou obscènes, en déforme symétriquement les phonèmes, bref, la malmène d’une manière ou d’une autre. La faille béante au milieu du texte n’étant pas frontière étanche, les deux côtés se contaminent aussi l’un l’autre. Et bien sûr, aucun n’est le « bon ». La vérité est au milieu : dans l’interstice.

Typhaine Garnier

Il faut lire également Les Pages Perdues de OR

Publié le 12 février 2023 dans document texte DAO

Au Verger des Anciens - Récits de Joël Roussiez

Date du document : 2016. La Rumeur Libre

Au lecteur,

S’il est bon de faire entendre des histoires, il faut préciser que les nôtres, Lecteur, ne sont pas à entendre au sens ancien qui veut dire comprendre mais au sens moderne qui passe par l’oreille car, dit Cicéron : « le discours doit chercher le plaisir de l’oreille », ce que rapporte Aulu-Gelle. C’est donc lorsque tu liras par les yeux que tu entendras par les oreilles ce que disent ces paroles dégelées, selon Rabelais. Ainsi sache, lecteur très cher, que ce que nous racontons, c’est pour la musique !
Mais sache encore que nous ont guidé quelques maîtres anciens qui prirent soin de nous offrir quelques fruits et, dégelant nos doigts gourds, corrigèrent nos maladresses en ces temps divers, ou d’hiver, où rien n’est plus agréable à l’oreille que d’être frottée par d’autres…
À bon entendeur donc, salut ! Et qu’il en soit pour toi comme du feu roi François dont Martin Du Bellay écrivit : « toutesfois jamais adversité qui luy peust advenir ne luy abaissa le cœur ».

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Publié le 16 janvier 2022 dans document texte DAO

Petites proses inédites de Joël Roussiez

Date du document : 2020

Derrière la vitre de la maison (raga Durga, P. Istrati)

Le jour se lève enfin, sous les rafales de pluie, la lumière s’adoucit et doucement s’éclaircit alors que le vent se calme un peu en remuant les feuilles qui tombent et tournent loin au-dessus de la prairie, portées par les souffles intermittents qui passent ou s’enfuient… La fuite se propage au solitaire comme l’escapade à l’homme qui vieillit et le voyage entrevu comme une croisière mouvementée tente une jeune mère à la fenêtre de la maison. Elle regarde le remuement des branches et les feuilles qui s’envolent : je partirai un jour et que ce soit dans la tempête sera très amusant… Elle relève ses cheveux pour dégager son regard, elle observe dans le vague un petit buisson déraciné qui roule par à-coups dans l’herbe malmenée. Le vent pousse devant lui et l’âme le suit… Sur un lit de fleurs, je dormirai, écoutant les oiseaux de la prairie, les cailles, les perdrix…

Derrière la vitre de la maison est extrait de Voyager Sans Partir (non publié),

Invitation des fleurs de Invitation Des Fleurs (non publié).

Souvenir Anatolien ne fait pas partie d’un volume constitué.

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Publié le 30 octobre 2021 dans texte DAO document

Des Portes du Paradis à l’Enfer

Date du document : 1959-1970

On est passé des Portes du Paradis, ce roman d’Andrzejewski écrit d’une seule phrase de plus de cent pages sans ponctuation, qui raconte la Croisade des Enfants, ouvrage paru en 1959 en Pologne, ce pays dont Guyotat est si proche par sa mère, à la longue phrase de Eden, Eden , Eden, paru en 1970.

Stanislaw Brzezinski. Cerisy.

Des Portes du Paradis à l’Enfer
Des Portes du Paradis à l’Enfer

Publié le 25 novembre 2020 dans texte DAO

Vivre sa vie - Texte de Joël Roussiez

Date du document : 2018

Vivre sa vie (JL Godard, C. Hoebecrau)
Encombrée par un corps qui ne me convient pas, j’aime mon visage et la forme de mes reins. Quand je marche dans la rue, les regards s’arrêtent sur ma croupe et la honte me saisit d’être ainsi construite que j’attire la concupiscence. Mon humeur n’est pas capricieuse sans raison, je suis à l’intérieur d’un corps qui ne me convient pas, un peu trop gras ici et trop d’os par là. Je ressemble aux femmes anciennes. J’ai des formes, dit-on pour me complimenter.

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Publié le 25 avril 2020 dans texte DAO document

La Longue Lettre - José Izquierdo

Date du document : 1972

Le Groupe de la Folie-Méricourt était d’abord un groupe de filles, dont nous avons déjà donné le détail. Les hommes n’y participaient que de façon fugace, ils étaient forcément tangents à ce cercle sans le franchir, et du reste, sauf erreur, aucun d’eux n’apparaissait dans les petits Romans à Usage Interne qui étaient un des rituels du groupe.
Le plus proche était certainement le compagnon de Monique, Ermanno Krumm. À son arrivée à Paris en 1970, Ermanno, bien que familier des Novissimi et passionné par Denis Roche avait composé de magnifiques longs poèmes lyriques : EndymionAtalaDédale… à la fois épiques et élégiaques, sans la moindre ombre formaliste, dans une sorte d’heureuse joie antique préservée. Ce sont ces poèmes-là, découpés en strophes qu’il offrait aux terrasses de café avec Monique en faisant la manche.
Parmi les apparitions, il y eut Borer et sa théorie de l’hylémorphisme appliquée à Rimbaud, Frédéric Nef (avec Paulette Nef), auteur de La machine à branler ; puis celui qui s’était donné le surnom de José Izquierdo (José Gauche), un andalou régulièrement interné à Sainte-Anne, où il avait rencontré Monique et Laurence.
La Grande Lettre était une sorte d’adresse paranoïaque infinie.

Publié le 2 mars 2020 dans texte DAO document

Nouveau Spicilège de Joël Roussiez - Ensemble de textes inédits

Date du document : 2020

On se reportera impérativement au site de la Rumeur Libre, l’éditeur de Joël Roussiez pour trouver les derniers volumes parus, et en particulier l’ensemble de récits Au Verger des Anciens.

Une bien jolie vie I et II sont extraits de Livres de courtes proses III et Vivre sa Vie de Livre de courtes proses II. Ce sont des recueils inédits…

NDLR

Publié le 11 janvier 2020 dans texte DAO document

Ode à la Joie - Joël Roussiez

Date du document : 2011

Joie, joie, belle étincelle (Schiller, Goethe, Ono No Komachi)

Qui chevauche sans bruit à l’aurore d’un jour, qui va joyeusement par un matin radieux, qui fait tinter les boucles du harnais, et qu’entends-on dans le feuillage des bois, c’est la rivière au bruit de gravier fin, nous y prendrons un bain, dépêche-toi, je veux sentir ta main… Le chemin est étroit ainsi cheminent-t-ils l’un derrière l’autre, la chaleur monte parmi les fougères et les herbes hautes qui penchent sous la rosée et mouillent leurs chausses.

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Publié le 30 décembre 2019 dans texte DAO document

La fille de Murasaki - Joël Roussiez

Date du document : 2011

La fille de Murasaki (Dai Ni No Sami)
La fille de Murasaki se souciait des personnes souffrantes et, de son écritoire, songeait à leur douleur. Un homme de deuxième rang vint lui rendre visite : qui tisse dans vos yeux ce brouillard de tristesse ?

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Publié le 30 décembre 2019 dans texte DAO document

A propos de Rhizomatique, de Stéphane Breton

Date du document : Après 1984

à propos de Rhizomatique de Stéphane Breton

Il y a toujours un grand bonheur aphoristique : celui de partir avant de développer, ou de cristalliser et de fuir. De fouetter plutôt que d’enserrer en risquant contraindre.

Même si Stéphane Breton (dont je ne sais rien, pas même son âge), m’en veut de le réduire de cette manière, c’est avec cette sorte d’emportement de non-philosophe que je l’ai lu, les branches brisées derrières soi, les feuilles ouvertes, désas- tre ou apocalypse, mais l’univers encore heureusement frais de ses blessures comme on est à vingt ans.

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Publié le 30 décembre 2019 dans texte DAO document

Rhizomatique - Stéphane Breton

Date du document : 2017

Avant-propos

On couche des mots pour saisir une idée, une forme, une expérience, un sentiment, une impression.

On tente ainsi de découvrir un essentiel. On apprivoise alors des réalités, des mondes, des imaginaires.On parcourt de nouvelles terres.

Ce travail d’écriture, de semis, de tamisage, est le résultat de rencontres, d’échanges réels ou rêvés avec des passagers de la vie – passés ou présents. Sans eux, rien ne serait réellement possible.

Les lignes de cet ouvrage sont le passage à une brièveté qui m’est chère car elle est une correspondance sans destinataire connu. Ne pas s’appesantir, juste s’appuyer pour rebondir, aller en-deçà et au-delà. Un même mouvement. Une brièveté faite pour effleurer un inachevé, tisser des liens vers des horizons indéterminés.Une reformulation permanente pour saisir ce qui est, ce qui advient.

Comme un rhizome, ces lignes s’entrelacent, se ramifient dans tous les sens. Elles se transforment l’une l’autre et peuvent parfois se traverser. Elles ne sont ni linéaires ni hiérarchisées. Elles s’efforcent de se connecter de manière hétérogène et de se perturber de façon imprévisible. Elles sont rhizomatiques.

J’espère que vous aurez le temps de passer sur ces mots comme un marin sur les mers sans rien espérer ni vouloir. Peut-être même dans un état de confusion, de veille troublée, de conscience narcotisée, il pourrait se passer quelque chose que vous seul estimerez alors singulier. Un intérêt pourrait se dévoiler. Une intention se produire. Une question se poser. Un rien exister.

Paris, novembre 2017

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Publié le 30 décembre 2019 dans texte DAO document