HSOR
Poèmes Erratiques
Date du document : Dates diverses
On trouvera ici quelques poèmes erratiques (pas forcément égarés), que l’on a distribués Ailleurs, faute d’être intégrés dans aucun des Livres Poétiques, ni des Os de Poésie de la Cosmologie.
Ils ne font pas plus partie de HSOR que des autres Continents.
Ils sont peut-être dans cette géographie imaginée jadis en rencontrant Joëlle, du Hortout : ni l’un ni l’autre (lierre ou mur), ni l’espace entre les deux (lumière), mais l’ensemble des parties, et cela lié dans l’ensemble de leurs différences. Un mathématicien pourrait construire cet espace topologique, et je l’en remercie d’avance.
Extrait:
ORIENT
En Chine l’argent tombe dans le coton, les punaises gagnent ;
Le Fantôme est à la traîne à L’AUBE DE CHINE.
À Taiwan réforme agraire :
Plus de facette lyrique.
Dao Chinois.
Blanc sur vide :
Le savoir éloigne de la vieillesse.
Li Bo,
Adoration du vin pour améliorer son éveil,
Toujours “à-demi-sobre” ;
Perle couleur coccinelle dans la paume de la main.
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Le Grand Champ
Date du document : 1971
Ce poème est dans la ligne de Pr’Ose !
Voilà mes ancêtres atrocement poussés sur le port, à Saint-Michel, préférant Sumer, Gilgamesh, la Renaissance et sa débâcle finale…
À l’heure certaine de l’Aube, je me réveillais ceint de bandelettes, corps momifié en érection, voiture en route vers Hadès, radicalement seul, ni vivant ni mort, sans heurt et sans histoire, force inutile de n’avoir aucun appui. Alors on est l’être-même, et l’on sait que ce désespoir durera jusqu’à la fin à moins que la Fée ne surgisse.
J’ai connu les flots flous énormes des jouissances hors des possibilités de transport habituelles, enchaînant d’un postérieur à l’autre comme on peut prendre le bus trois fois avec le même ticket, crachant ma monnaie partout sur le sol et les chaises.
J’ai vu à Manchester toute la suie, ensuite prié devant les ocres cheminées des Fées. “On nait trop petites, on pourra rien défaire, on a facilement retenu ce qui nous fait ne pas être, la Voie lactée jetée dans l’eau.”
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Cartes
Date du document : 2014
Au fur et à mesure du déploiement de la Cosmologie, des Cartes ont été établies pour rendre compte des modifications du territoire. De là obligatoirement des répétitions, des modifications parfois minimes. Toutes ces cartes tiennent compte également des échappées qui auraient pu se produire.
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Appendice
Date du document : 2014
La première et originale édition de cette “Cosmologie Portable” a été diffusée par les éditions Mettray accompagnée d’une grande eau-forte sur cuivre réalisée dans les ateliers de l’URDLA, constituant une des cartes de ladite Cosmologie.
Malheureusement quantité de corrections et suppressions n’avaient pas été prises en compte avant l’impression à cause d’un transfert défectueux sur un autre logiciel.
Nous donnons donc ici la version correcte prévue et définitive.
Cet appendice n’est pas exhaustif et ce n’est pas non plus un plan originel qui aurait régi la constitution de l’œuvre. Complémentaire des Cartes successivement éditées, il a été lui aussi augmenté au fur et à mesure de l’avancée du travail.
Les personnages, ou plutôt les Figures ici décrites ne représentent qu’une infime partie de la Troupe Cosmologique ; de même, les indications de construction ne sont jamais que régionales : ici valides, ailleurs elles ne le sont plus.
Quand bien même la Cosmologie n’existerait pas, cet Appendice doit être considéré lui-même comme un texte-projet utopique, au même titre que les recueils ici nommés Absolus.
La Pièce est enfumée, il est temps de sortir
Date du document : 2014
Entretien de 2014, deux ans avant la parution des États du Monde, avec un ami Franc-Maçon.
On a perdu le Nord ! - Hommage à Bernard Plossu
Date du document : 2012
Chronique de Fabien Ribéry à propos de On a perdu le nord ! paru dans la collection d’Après chez METTRAY éditions
Rien !
Date du document : après 1984
Rien ! devrait se lire en deux respirations, pour bien sentir le souffle. D’abord le I, ensuite le II et le III. Ça se parcourt en trois heures, une écriture facile, pour les pauvres. Tout ou Rien. Pas plus de clé ici qu’ailleurs ; rien que les contours d’un style.
Rien ne s’oppose plus à ce Rien ! que le fait que de nier, sinon peut-être pour les humiliations multiples des cauchemars qui n’auront pas de fin. La fuite animale, la disparition, le désir absolu de se fondre et qu’on ne nous remarque pas, sont du côté de la passivité, une passivité devant un beau geste, un paysage exaltant, un point d’acupuncture juste, une musique évidente. Ça ne contredit en rien notre violence irrémissible, qu’on se rassure !
Rien ! fait partie du continent HSOR de la cosmologie, lié aux HiStOiRes du temps. Aussi bien vrac théorique, pédagogique, cartes du territoire, journaux, mémoires grises & noires… La plus grande partie est seulement à consulter plutôt qu’à publier .
Rien ! concerne cette fin planétaire dont j’ai parlé dans Mettray. Mémoires du temps, des autres, sans trop d’épanchements (le genre de penchement en avant qui fait qu’on tombe, et qu’il nous faudrait des pansements tout de suite), pas du tout sous une forme romanesque mais par fragments successifs comme l’ensemble de la Cosmologie ; peut-être un peu plus linéaire ; ça s’est entassé de la même façon, peu à peu par séquences au fur et à mesure des années pour être rebrassé à la fin.
C’est la fin de quelque chose, le bout de l’impasse, une conclusion, le constat sur une vie : être passé de la Tribu des moins-que-rien à rien, ce qui n’est pas rien. C’est un couteau tragique, une bonne coupure. Et une condensation.
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Morts & Vivants
Date du document : 1968
Gérard, t'es là ?
Date du document : 2000 et après
GéRARD, T’ES LA ?
Il n’y a d’inscription que d’agrément. L’art ne vient que par le cœur à l’esprit, et la peinture est comme une toile amicale qu’on dispose pour prendre un pique-nique en commun dans la campagne qu’on peindra demain, à mi-chemin vers la maison familiale d’été. À l’image de cette halte du Prince dans Le Guépard.
etc.
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Du genre au style ! - Séminaire sur l'Angoisse
Date du document : 1963
Du genre au style ! Comme on l’entend.
NDLR
La Mort des Amis
Date du document : 22 Octobre 1916
LA MORT DES AMIS
On peut penser que certains, un peu voyants, nous énoncent leur mort sans le savoir : Didier Morin parle de la femme écrasée dans un terrain vague par une Alfa Roméo dans Accattone de Pasolini, et Genet de “Ah ! Que ma quille éclate !” du Bateau Ivre à propos de l’amputation de la jambe de Rimbaud pour ostéosarcome qui précède sa mort de peu.
Au cours de son séminaire Barthes envisagea une fois la façon dont la maladie ou la mort pouvait toucher un homme dans la part de lui-même qui lui était la plus chère. Il prenait comme exemple Benveniste touché par l’aphasie et Mallarmé mort d’un spasme de la glotte. Tout cela très linguistique, tout de même : on était dans les années 70.
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L'Inscription - Ce qui compte n'est jamais là
Date du document : 2014
Paru dans la revue Mettray n° 7, en Septembre 2014. Sans doute le commentaire le plus précis de l’horizon de la Cosmologie.
I. Revay
SRRLSM/RBSPRR - Enquête à propos du Surréalisme
Date du document : 21 Août 2015
Ceci en réponse à une enquête organisée par l’URDLA, et qui a donné lieu à un ouvrage intitulé Trois Chameaux rue de la Convention
Qu’avez-vous fait, vous, les gidiens,
les cérébraux, les rilkéens,
les mystériens, les faux sorciers
existentiels, vous, les pavots
surréalistes qui flambiez
sur une tombe, les cadavres
de la mode européisés,
les blancs asticots du fromage
capitaliste, qu’avez-vous fait
devant le règne de l’angoisse,
devant cet obscur être humain,
cette présence piétinée,
cette tête qu’on enfonçait
dans le fumier, cette nature
de rudes vies foulées aux pieds ?
Vous avez pris la poudre d’escampette
pour vendre des morceaux d’ordure,
pour chercher des chevaux célestes,
la plante lâche, l’ongle ébréché,
la « Beauté pure », le « sortilège »,
des œuvres de pauvres capons
pour que les yeux s’évadent, pour
que les délicates pupilles
s’embrouillent, pour survivre
avec ce plat de rogatons
que vous ont jeté les seigneurs,
sans voir la pierre à l’agonie,
sans protéger, sans conquérir,
plus aveugles que les couronnes
du cimetière, quand la pluie
tombe sur les fleurs immobiles,
les fleurs pourries des sépultures.
Pablo Neruda. Le chant Général.
Pourquoi répondre — Je réponds à ceci par intérêt pour votre travail d’artiste et votre travail d’enseignant et parce que très précisèment, voilà un peu plus d’un an, par une sorte de “hasard objectif”, au moment où j’étais en train de distribuer pour les amis de l’URDLA un de vos livres dans les confins les plus reculés de Paris, j’ai eu la tentation de chercher le siège du dernier Cercle Surréaliste, histoire de voir à quoi ça pouvait ressembler aujourd’hui. Et je me suis retrouvé dans un quartier sinistre de cités, un non-lieu, comme s’il s’agissait d’une adresse fantôme.
J’ai toujours été à la recherche d’une fraternité impossible, dans une sorte d’enthousiasme à venir. Dans ces temps de sinistrose il aurait été curieux de voir si des surréalistes attardés réussissaient enfin à travailler dans des conditions de laboratoire telles qu’ Artaud les voulait.
SRRLSM SRRLST — Voilà encore quelque chose qui me pousse à vous écrire, que ces consonnes imprononçables. J’ai écrit ainsi Robespierre RBSPRR dans Quartiers de ON ! À la fois le Tas de Pierres de Hugo et le tranchant consonantique de la guillotine.
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Dans l'Ouest - Comic.Strip
Date du document : 1971
Ce dessin faisait anciennement d’un cahier auquel il a été arraché. Il y a eu dans les années soixante-dix une série de onze cahiers complets inspirés de Comic-Strip des années 50 (Tex Tone, Buck John, Hoppalong Cassidy), et destinés pour certains à illustrer deux pièces de théâtre de Nycéphore du Continent OGR inspirées par les mêmes ouvrages. Ils composaient toutefois chacun un récit. Tous ont été détruits dans l’année 2000 sauf deux : l’un offert à Françoise Labat, l’autre à Pierre-Alain Lucerné.
Ce sont la plupart du temps des traces de crayons de couleur ou de pastels sur un fond de scène au graphite.
NDLR
Joël Roussiez - Pour le Dico
Date du document : 2014
Texte destiné au Dictionnaire de l’URDLA : on verra si ça passe !
NDLR
L’exigence morale de Roussiez consiste à se dépecer du monde de la vulgarité instruite, refusant le récit grossier comme l’action quelconque. Il cherche l’améthyste du gave, l’animalité des parois et les lieux de torsions et d’enroulements fantastiques des corps de l’enfance. Car l’aventure Roussiez ce n’est pas celle du signifiant, mais celle du roman où le monde s’ouvre au fur et à mesure de l’énoncé comme le corps devant le médecin.
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Didier - Pr’Ose ! Futur
Date du document : avant 1984
Extrait de Pr’Ose ! Futur
NDLR
(Didier)
Dans mon cerveau, avant la méningite, Le sein ne suffit plus ! Ajoutez-donc du lait écrémé, Touillez toute une vie à travers mon crâne : C’était ma voix, ce pays-là !
Neuf mois à peine ! Un mois d’été à Almogordo, Un mois claquant des cents de pigeons sur le fronton de zinc noir, Qui creusent les pierres sous leur bec. La bombe du Désert d’Alamogordo a explosé en moi ; Elle a cheminé cinq nombreuses années. (Le reste du temps, je suis mort.) Miracle (chose inespérée qui doit être) : Esquisses de sierra et ciel bleu.
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Vitre, pluie, branches noires
Date du document : Décembre 2006
Le National Géographic enfin contaminé Libertaire !
Date du document : Décembre 2006
Ulysse 2 - Au bord de la Rivière
Date du document : 1980
Lincoln - Brouillon
Date du document : 1969
On trouvera ici un extrait d’un ancien brouillon retrouvé dans un vrac HSOR.
NDLR
Lincoln
Premier Janvier 1863 : on commence par rire. On voulait sonner, secouer la bannière étoilée, Depuis l’embrasure de la porte, Le porche de l’esclavage par où les fils maudits de Noé sont entrés dans le Temple.
Évaluer le mal absolu au sommet du crâne : Border States avant les Border Line “Si on trouve dans une arche de verdure un paysage suffisamment complexe, On y reconstituera le temps.” dit Abe. À Richmond ! Au Bull Run ! On déplacera celle qu’on aime depuis le Nord jusqu’à Fredericksburg ; Stanton contre Cameron le taré. On s’inscrira dans une sociabilité sise de forêts profondes et de chasseurs gris. L’Anaconda ! Et le whisky Grant pour tous. Plus de ligne blanche encrassée et boueuse, Plus de glotte nouée, Plus rien que des silhouettes parmes de sang : un horizon remué. Savannah ! Savannah ! Destruction, pillage et saccage, mais très peu d’atrocités. Le soir est tombé, et pourtant on n’a rien fait pour ça, Sinon tenir le dernier quart d’heure.
*
On vivait au grand air, on pratiquait la chasse, la balançoire et la fellation.
Petit enfant, chien dans un Parc en avril, matinée fraîche : piments des moineaux, mésanges, pinsons. Chasseurs oreilles rouges de froid, casquette de laine noire : à la face bise glaciale.
Les accords mystiques résonnent.
Aujourd’hui éblouissement du soleil sur les flaques près des poubelles ; On vient de pendre un négrier à New York Dans la ruelle étroite de fabriques et de garages clos. Murs de parpaings noirâtres et fumée noire de la haute cheminée d’industrie bouchant le Soleil. Obsit Nemon !
Douglas “Teuf-Teuf” le paralytique dans un train spécial ; La nuit, il y a toujours un tas d’acier et de métaux ferreux près de la voie ferrée ; En approchant de Baltimore la Sécession devint électrique ; Dred Scott esclave libre n’était pas un citoyen. Noyau plus dense qu’un moyeu de jade. Sinon, après les hôtels, le mouvement humain par excellence reste ignoble. John Brown fut pendu ; Washington tuant Spartacus. Fort Sumter : le frémissement ! On a vu des diamants fondre de givre, en plein hiver ; Partout la montagne résiste à l’esclavage.
etc.
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Aux Cailloux l'An Neuf !
Date du document : 2000
Séquence Herbeuse n°1
Date du document : 1982
Séquence Herbeuse n°2
Date du document : 1982
Séquence Herbeuse n°3
Séquence Herbeuse n°4
Date du document : 1982
Séquence Herbeuse n°5
Date du document : 1982
Séquence Herbeuse n°6
Date du document : 1982
Séquence Herbeuse n°7
Date du document : 1982
Séquence Herbeuse n°8
Date du document : 1982
On trouvera ici quelques poèmes erratiques (pas forcément égarés), que l’on a distribués Ailleurs, faute d’être intégrés dans aucun des Livres Poétiques, ni des Os de Poésie de la Cosmologie.
Ils ne font pas plus partie de HSOR que des autres Continents.
Ils sont peut-être dans cette géographie imaginée jadis en rencontrant Joëlle, du Hortout : ni l’un ni l’autre (lierre ou mur), ni l’espace entre les deux (lumière), mais l’ensemble des parties, et cela lié dans l’ensemble de leurs différences. Un mathématicien pourrait construire cet espace topologique, et je l’en remercie d’avance.
Extrait:
En Chine l’argent tombe dans le coton, les punaises gagnent ;
Le Fantôme est à la traîne à L’AUBE DE CHINE.
À Taiwan réforme agraire :
Plus de facette lyrique.
Dao Chinois.
Blanc sur vide :
Le savoir éloigne de la vieillesse.
Li Bo,
Adoration du vin pour améliorer son éveil,
Toujours “à-demi-sobre” ;
Perle couleur coccinelle dans la paume de la main.
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