Ode à la Joie - Joël Roussiez

Date du document : 2011

Joie, joie, belle étincelle (Schiller, Goethe, Ono No Komachi)

Qui chevauche sans bruit à l’aurore d’un jour, qui va joyeusement par un matin radieux, qui fait tinter les boucles du harnais, et qu’entends-on dans le feuillage des bois, c’est la rivière au bruit de gravier fin, nous y prendrons un bain, dépêche-toi, je veux sentir ta main... Le chemin est étroit ainsi cheminent-t-ils l’un derrière l’autre, la chaleur monte parmi les fougères et les herbes hautes qui penchent sous la rosée et mouillent leurs chausses.

(lire la suite…)

Publié le 30 décembre 2019 dans texte DAO document

La fille de Murasaki - Joël Roussiez

Date du document : 2011

La fille de Murasaki (Dai Ni No Sami)
La fille de Murasaki se souciait des personnes souffrantes et, de son écritoire, songeait à leur douleur. Un homme de deuxième rang vint lui rendre visite : qui tisse dans vos yeux ce brouillard de tristesse ?

(lire la suite…)

Publié le 30 décembre 2019 dans texte DAO document

A propos de Rhizomatique, de Stéphane Breton

Date du document : Après 1984

à propos de Rhizomatique de Stéphane Breton

Il y a toujours un grand bonheur aphoristique : celui de partir avant de développer, ou de cristalliser et de fuir. De fouetter plutôt que d’enserrer en risquant contraindre.

Même si Stéphane Breton (dont je ne sais rien, pas même son âge), m’en veut de le réduire de cette manière, c’est avec cette sorte d’emportement de non-philosophe que je l’ai lu, les branches brisées derrières soi, les feuilles ouvertes, désas- tre ou apocalypse, mais l’univers encore heureusement frais de ses blessures comme on est à vingt ans.

(lire la suite…)

Publié le 30 décembre 2019 dans texte DAO document

Rhizomatique - Stéphane Breton

Date du document : 2017

Avant-propos

On couche des mots pour saisir une idée, une forme, une expérience, un sentiment, une impression.

On tente ainsi de découvrir un essentiel. On apprivoise alors des réalités, des mondes, des imaginaires.On parcourt de nouvelles terres.

Ce travail d’écriture, de semis, de tamisage, est le résultat de rencontres, d’échanges réels ou rêvés avec des passagers de la vie – passés ou présents. Sans eux, rien ne serait réellement possible.

Les lignes de cet ouvrage sont le passage à une brièveté qui m’est chère car elle est une correspondance sans destinataire connu. Ne pas s’appesantir, juste s’appuyer pour rebondir, aller en-deçà et au-delà. Un même mouvement. Une brièveté faite pour effleurer un inachevé, tisser des liens vers des horizons indéterminés.Une reformulation permanente pour saisir ce qui est, ce qui advient.

Comme un rhizome, ces lignes s’entrelacent, se ramifient dans tous les sens. Elles se transforment l’une l’autre et peuvent parfois se traverser. Elles ne sont ni linéaires ni hiérarchisées. Elles s’efforcent de se connecter de manière hétérogène et de se perturber de façon imprévisible. Elles sont rhizomatiques.

J’espère que vous aurez le temps de passer sur ces mots comme un marin sur les mers sans rien espérer ni vouloir. Peut-être même dans un état de confusion, de veille troublée, de conscience narcotisée, il pourrait se passer quelque chose que vous seul estimerez alors singulier. Un intérêt pourrait se dévoiler. Une intention se produire. Une question se poser. Un rien exister.

Paris, novembre 2017

(lire la suite…)

Publié le 30 décembre 2019 dans texte DAO document