Portrait de Tsukada, Nambu et quelques autres - Article de la revue DAO
Maître Tsukada était vraiment l’inverse du gymnaste bio et refoulé à la Rouet. Dans les stages organisés par Maître Nambu à Calagogo ou à Martha’s Vineyard, il déambulait toujours cigarette aux lèvres en karategi court qui laissait voir des tatouages bleus et en raclant les zoori-getas, portant des lunettes fumées, les cheveux en brosse et un visage mitraillé de petite vérole. On avait l’impression qu’il était dans une aura de graffiti et qu’il sortait du quartier Yakuza.
Il était maigre mais avec une musculature d’écorché, très bien dessinée, pure objectivité avant le style de frappe, comme Truong, et il avait un kime foudroyant.
C’est du reste curieux comme à partir des années 75 à peu près la débilité de la musculation de force a repris le dessus dans les dojos français pour faire oublier leur faillite primordiale dans les arts de combat orientaux. On a voulu réintroduire les catégories de la boxe anglaise et le poids comme condition de pensée efficace.
Portrait d’Eurydice - Encre de Chine
Date du document : 1982
Ce dessin a fait partie de la présentation de la Cosmologie au "Quartier” de Quimper en 2006.
Slip de Jeanne - Blason-Bouclier
Date du document : Avant 1984
Figure dans le recueil ON !
Aile d'Isis Indienne - Aquarelle, feuille d’or, collage métal peint.
Date du document : Entre 1984 et 2000
Cette aquarelle a fait partie de la présentation de la Cosmologie au “Quartier” de Quimper en 2006.
Celui qui part en Chine - “Je deviens fou” : aquarelle, dessin, collages, encre de chine.
Date du document : Entre 1991 et 2000
Travail en collaboration avec Alicia B. A fait partie de la présentation de la Cosmologie au "Quartier” de Quimper en 2006.
Dyable des Croisés - Aquarelle
Date du document : Entre 1984 et 2000
A fait partie de la présentation de la Cosmologie au "Quartier” de Quimper en 2006.
Le marronnier porteur de foudres
Date du document : 1986
A fait partie de la présentation de la Cosmologie au "Quartier” de Quimper en 2006.
Printemps d'Abel - Le Baiser
Date du document : 1982
Aube-Nany 1966 - Ligne des Adolescents
Date du document : Antérieur à 1984.
Aube-Nany 1966
Ce texte fait partie de la Ligne des Adolescents (de l’élément Feu et du Cœur) du Continent OGR, repris dans “Les États du Monde”. Il ne concerne essentiellement que l’activité de deux d’entre eux le long de l’année 1966, pris dans le groupe fluctuant de l’Académie.
Il est antérieur à 1984.
Isabelle Revay.
Cette année-là fut l’année d’Aube, et accessoirement celle de la bande au “Tonto”. Puis de deux ou trois évènements comme la mort de Catherine Brûlot, le scandale de Clémence Léllée, etc.
Cette année-là où Aube qui avait 17 ans passa en classe de 3e de l’Académie avec une moyenne de 16, elle se coucha toujours entre 23h et 1h du matin après avoir avancé des travaux attentifs qui sollicitaient tout particulièrement l’excellence de sa myopie dans le silence, une extrème concentration, comme les Études Documentaires.
S’il n’y avait pas ce genre de travaux en cours, elle poursuivait ses propres recherches de décoration théâtrale pour “Le Styx”, cet autobus peint mulicolore aménagé à l’initiative de Nicolas pour un projet de théâtre itinérant. Elle écrivait ses premiers textes dramatiques que Nany lui avait proposé de passer à la Radio (sous son nom à cause des foudres paternelles !) lisait, plus rarement écoutait des disques, écrivait aux uns et aux autres : amis, famille, répondait surtout, prenait un bain, se lavait les cheveux en faisant des essais de teinte en fonction de la lecture (“coloration Divagations”).
— Quand est-ce que vous avez connu Onuma Nemon ?
— Je l’ai connu lors d’une compétition au stade de la Porte Pouchet, à Paris, dans les années 70. Très bon ! Mais il n’a pour ainsi dire pas fait de compétition, sinon universitaire, amicale. On aura su apprécier assez tôt, voir ses qualités inventives.
— Du reste, le karaté à cette époque-là était essentiellement universitaire ?
— Oui, c’était un moment de grande utopie. Je crois même que certains venaient pour apprendre le cri qui tue ou acquérir les méthodes infaillibles de Nat Pinkerton. On fréquentait les dojos comme les bibliothèques. C’était en tout cas une époque de recherche, d’expérimentation dans les arts martiaux tout à fait extraordinaire. Il y avait beaucoup d’échanges d’école à école. Oui, oui, on essayait beaucoup de choses qui paraîtraient peu orthodoxes aujourd’hui !
— De quelle école était-il ?
— Je crois savoir quelques petites choses sur sa biographie, et en particulier qu’il a abordé le karaté avec le shotokan comme à peu près tout le monde à ce moment-là, au tout début de sa découverte en France, avec Me Kase, rue de la Montagne Ste Genevière, en 65 ou 66. Nous n’étions pas dans le courant international, alors ! Puis vers 67, 68 peut-être, avec le Burdigala Club de la police à Bordeaux, ensuite avec Me Murakami et le shukokaï.
De là il a rencontré à Paris au Club Corvisart Truong et Dang, deux élèves de Me Nambu, créateur tout récent du sankukaï. Et c’est une école qui lui correspondait parfaitement physiquement : standard-stance, les esquives taï-sabaki, tenshin jodan-uke, tenshin gedan-baraï, tout en cercles, ce qui compte, très beau !
Ensuite il n’a pas suivi le Nambudo, trop éloigné du contact pour lui, que j’aimais pour d’autres raisons. Mais peu importe.
Entretemps il a travaillé avec Tokitsu, Kamahora, Tsukada… J’insiste encore, mais ce sont ceux qui cherchaient dans des directions nouvelles en France.