À chaque fois que je me rase, je songe à la coupure que je me suis infligée voilà peu en voulant me couper la gorge, comme on marche sur des couleuvres peintes qui tout à coup partent en sifflant et sont des vipères. Et lorsque je revisse le manche de mon rasoir, curieuse synesthésie, ce sont les bronzes du monument aux Girondins qui surgissent ! Ainsi on se vrille sur soi et on creuse, quelle que soit l’heure du jour, indépendamment de toute actualité, des circonstances matérielles, et au-delà de toute nécessité, bondissant hors de la pièce exiguë où l’on se trouve. Voilà deux ans à peine, je me postais ainsi à l’écart sur les rochers brûlants de la route de Jerez pour ne pas en perdre les mérites, constatant une fois de plus la platitude des images devant les spires de cette réalité poussiéreuse, tout en ignorant comment les absorber et les retenir à tout prix !
À chaque fois que je me rase, je songe à la coupure que je me suis infligée voilà peu en voulant me couper la gorge, comme on marche sur des couleuvres peintes qui tout à coup partent en sifflant et sont des vipères. Et lorsque je revisse le manche de mon rasoir, curieuse synesthésie, ce sont les bronzes du monument aux Girondins qui surgissent ! Ainsi on se vrille sur soi et on creuse, quelle que soit l’heure du jour, indépendamment de toute actualité, des circonstances matérielles, et au-delà de toute nécessité, bondissant hors de la pièce exiguë où l’on se trouve. Voilà deux ans à peine, je me postais ainsi à l’écart sur les rochers brûlants de la route de Jerez pour ne pas en perdre les mérites, constatant une fois de plus la platitude des images devant les spires de cette réalité poussiéreuse, tout en ignorant comment les absorber et les retenir à tout prix !