À revoir les attentats du 11 septembre à l'occasion de leur commémoration : toujours la même sidération, malgré le fait d'avoir vu et revu ces images des milliers de fois et malgré l’épaisseur des médias, la connerie des speakers, etc. : le mille-feuilles aurait-il gardé la crème de l’émotion immédiate du crime à cause de la symbolique millénariste et du jamais-subi dans une Amérique intouchable ?
C’est inaugural, comme Christophe Colomb et comme l_’Hombre_ sans Homme d’Hiroshima ou comme l’émotion ressentie au surgissement vif d’une saison qu’on célèbre (l’automne, en particulier), dans un lieu où elles sont particulièrement “tranchées”. Sagesse de l’émotion.
En réalité ça ne vient pas de ça mais de l’incarnation de l’horreur, d’être renvoyé par le film au regard des passants, à leur visage horrifié, d’entendre le “Oh ! My God !”, de voir la course éperdue et tâtonnante du filmeur… Puis grâce à l’efficacité du calcul médiatique de Benladen (les 17 minutes entre l’attaque de la première et de la deuxième tour ayant permis de bénéficier de l’arrivée d’équipes professionnelles), ces réactions sont d’autant plus sensibles et rentrent d’autant plus dans le champ de la compréhension. On reçoit en direct le décalage entre la vision et la compréhension, comme lorsqu’on assiste à un accident dont on est partie prenante.
Autre chose remarquable : la beauté du couple Obama. Ça se distingue, chez les gouvernants. Ils font aussi fort que les Kennedy, comme on dirait dans Ciné-Monde (ou dans Le Figaro, ou Le Nouvel Observateur ou Libé, puisque c’est désormais la même idéologie).
Sûrement que les Tours sont devenues la scène inaugurale pour certains comme le film d’Abraham Zapruder le fut pour De Lillo (qui du reste a écrit également L’Homme qui tombe.)
Sans chercher à s’interroger sur les 111 jours qu’il reste avant la fin de l’année, la Onzième arcane du tarot, c'est La Force : l’âme qui dompte un lion, dirait l’ami Vivien Isnard, au moins aussi numérologue et astrologue que peintre.
Le 12 c’est le renversement du Pendu, et c’est aussi L’Homme qui tombe. Et pour le 13, c’est-à-dire demain et L’ombre du Mat, on se réservera la lecture de Vendredi 13 de Goodis, même si ça par malchance ça tombe un mardi, en attendant des divertissements nucléaires pour faire mieux que l’exploit de trois mille morts grâce à une fourchette.
À revoir les attentats du 11 septembre à l'occasion de leur commémoration : toujours la même sidération, malgré le fait d'avoir vu et revu ces images des milliers de fois et malgré l’épaisseur des médias, la connerie des speakers, etc. : le mille-feuilles aurait-il gardé la crème de l’émotion immédiate du crime à cause de la symbolique millénariste et du jamais-subi dans une Amérique intouchable ?
C’est inaugural, comme Christophe Colomb et comme l_’Hombre_ sans Homme d’Hiroshima ou comme l’émotion ressentie au surgissement vif d’une saison qu’on célèbre (l’automne, en particulier), dans un lieu où elles sont particulièrement “tranchées”. Sagesse de l’émotion.
En réalité ça ne vient pas de ça mais de l’incarnation de l’horreur, d’être renvoyé par le film au regard des passants, à leur visage horrifié, d’entendre le “Oh ! My God !”, de voir la course éperdue et tâtonnante du filmeur… Puis grâce à l’efficacité du calcul médiatique de Benladen (les 17 minutes entre l’attaque de la première et de la deuxième tour ayant permis de bénéficier de l’arrivée d’équipes professionnelles), ces réactions sont d’autant plus sensibles et rentrent d’autant plus dans le champ de la compréhension. On reçoit en direct le décalage entre la vision et la compréhension, comme lorsqu’on assiste à un accident dont on est partie prenante.
Autre chose remarquable : la beauté du couple Obama. Ça se distingue, chez les gouvernants. Ils font aussi fort que les Kennedy, comme on dirait dans Ciné-Monde (ou dans Le Figaro, ou Le Nouvel Observateur ou Libé, puisque c’est désormais la même idéologie).
Sûrement que les Tours sont devenues la scène inaugurale pour certains comme le film d’Abraham Zapruder le fut pour De Lillo (qui du reste a écrit également L’Homme qui tombe.)
Sans chercher à s’interroger sur les 111 jours qu’il reste avant la fin de l’année, la Onzième arcane du tarot, c'est La Force : l’âme qui dompte un lion, dirait l’ami Vivien Isnard, au moins aussi numérologue et astrologue que peintre.
Le 12 c’est le renversement du Pendu, et c’est aussi L’Homme qui tombe. Et pour le 13, c’est-à-dire demain et L’ombre du Mat, on se réservera la lecture de Vendredi 13 de Goodis, même si ça par malchance ça tombe un mardi, en attendant des divertissements nucléaires pour faire mieux que l’exploit de trois mille morts grâce à une fourchette.
O. N.