Il nous parle du baroque, de Fando et Lis, mais surtout de la pièce qu’on vient de monter dans notre café-théâtre : La Bicyclette du Condamné, qui est sa pièce la plus terrible, la plus proche de lui, la plus douloureuse à écrire. Il apprécie les décors de Castex, “noirs de charbon et de bombardement qui effacent les couleurs rusées”. Il détaille tous les canevas de sa pièce ; il insiste sur l’horreur de sa mère, de sa famille “comme une maladie”. À propos de sa “cabeza gorda”, il raconte l’anecdote de ce journaliste stupide qui lors de la représentation du Concert dans un Œuf à Sigma lui a demandé s’il écrirait les mêmes pièces s’il était aussi beau qu’Alain Delon ; il est emballé par toutes les recherches mathématiques des musiciens de Sigma ; il aime beaucoup les mathématiques, Marcel Duchamp et les échecs ; il a pensé à créer une pièce modifiable au fur à mesure par les spectateurs ; il trouve qu’on devrait plus utiliser le cinéma, le cirque et toutes sortes de projections sur la scène. Il ne connaît pas Gripari qui est déjà venu ici.
28 mai 1968
Françoise Labat
Françoise Labat a participé à la création du premier café-théâtre de province au sein d'un groupe dont faisaient partie entre autres Jean-Louis Froment, le graveur Pierre Barès et le décorateur Pierre Castex. En dehors d’expositions qu'elle y avait organisées, elle avait peint dans le lieu des “motifs préhistoriques”, réalisé des affiches et mille autre choses…
(Dans ce café-théâtre furent donnés des pièces d’Arrabal, de Gripari, de Tardieu, d’Obaldia, des montages poétiques autour de la Beat Generation, de Cendrars, d’Alain Montesse, etc.)
Son activité fut brutalement interrompue l’été 1991 où elle fut sauvagement assassinée par son compagnon togolais sous les yeux de leur enfant de cinq ans. Ce sinistre individu essaya de maquiller le crime en cambriolage en brisant une vitre, répandant la terre d’une jardinière, jetant un magnétophone dans les plate-bandes, faisant toucher sous un prétexte quelconque l’arme du crime par un voisin. Mais surtout il osa mentir à son fils en lui disant que c’était un coup du père Fouettard.
Il nous parle du baroque, de Fando et Lis, mais surtout de la pièce qu’on vient de monter dans notre café-théâtre : La Bicyclette du Condamné, qui est sa pièce la plus terrible, la plus proche de lui, la plus douloureuse à écrire. Il apprécie les décors de Castex, “noirs de charbon et de bombardement qui effacent les couleurs rusées”. Il détaille tous les canevas de sa pièce ; il insiste sur l’horreur de sa mère, de sa famille “comme une maladie”. À propos de sa “cabeza gorda”, il raconte l’anecdote de ce journaliste stupide qui lors de la représentation du Concert dans un Œuf à Sigma lui a demandé s’il écrirait les mêmes pièces s’il était aussi beau qu’Alain Delon ; il est emballé par toutes les recherches mathématiques des musiciens de Sigma ; il aime beaucoup les mathématiques, Marcel Duchamp et les échecs ; il a pensé à créer une pièce modifiable au fur à mesure par les spectateurs ; il trouve qu’on devrait plus utiliser le cinéma, le cirque et toutes sortes de projections sur la scène. Il ne connaît pas Gripari qui est déjà venu ici.
28 mai 1968
Françoise Labat
Françoise Labat a participé à la création du premier café-théâtre de province au sein d'un groupe dont faisaient partie entre autres Jean-Louis Froment, le graveur Pierre Barès et le décorateur Pierre Castex. En dehors d’expositions qu'elle y avait organisées, elle avait peint dans le lieu des “motifs préhistoriques”, réalisé des affiches et mille autre choses…
(Dans ce café-théâtre furent donnés des pièces d’Arrabal, de Gripari, de Tardieu, d’Obaldia, des montages poétiques autour de la Beat Generation, de Cendrars, d’Alain Montesse, etc.)
Son activité fut brutalement interrompue l’été 1991 où elle fut sauvagement assassinée par son compagnon togolais sous les yeux de leur enfant de cinq ans. Ce sinistre individu essaya de maquiller le crime en cambriolage en brisant une vitre, répandant la terre d’une jardinière, jetant un magnétophone dans les plate-bandes, faisant toucher sous un prétexte quelconque l’arme du crime par un voisin. Mais surtout il osa mentir à son fils en lui disant que c’était un coup du père Fouettard.
NDLR