Ulysse par Ports et par Mer - Les Grands Ancêtres. Ligne de Mac Carthy. Terre

Date du document : Décembre 1968, 1978 et 1980

Ce texte fait partie de “Quartiers de ON !” paru en 2004 aux éditions Verticales et du Livre Poétique de Nicolaï dans OGR en cours de publication sur ce site.

Ulysse par Ports et par Mer
(Lunette Arrière de la Voiture)

Bel Ulysse, aux traits distingués sous les arbres
Avec difficulté,
Aux suées sous les ifs, les aunes, les yeuses
Par les rues emporté, pluvieuses, dans la voiture,
Sur la banquette arrière, balloté,

Vois comme le vide est bon, du quotidien pulpeux
Jouant d’harmonies symboliques
Dans l’éclairage phareux des quinquets.

Le Monde est magnifique de la Nuit ;
Ton vaisseau va, rapide parmi les toiles
Claquantes du ciel, les lueurs oranges
Dont les bougnats sont ailleurs.
Et c’est un incendie de millions de figures
Que ton visage sous les saccades de poulpes de lunes
Soudaines, aussitôt changeantes,
Aux tentacules électriques.

Publié le 27 février 2008 dans document Cosmologie Onuma Nemon texte edition

Chanson d’un Iralandadais - Les Grands Ancêtres. Ligne de Mac Carthy. Printemps

Date du document : 1978

Ce texte figure dans Quartiers de ON ! paru en 2004 aux éditions Verticales, augmenté de ses étoilements plastiques, inserts et éléments sonores.

Chanson d’un Iralandadais pinté dans les rues de Limer’ Hic !
Qu’est-ce que le Daily Mail disait du Home Rul ?
Accordé à l’Irlande ou non
Et de la Grêce, ce tas de ruines
Avec Aristote
ce loubard comme serviteur d’hôtel
En gilet crasseux qui nous réveille pour partir à Olympie.

Publié le 27 février 2008 dans document Cosmologie Onuma Nemon texte edition

Corn - Les Grands Ancêtres. Ligne de Mac Carthy. Hiver

Date du document : 1986

Ce texte figure dans Quartiers de ON ! paru en 2004 aux éditions Verticales, augmenté de ses étoilements plastiques, inserts et éléments sonores.

Corn
Avant de marcher, voyons où nous sommes (“Votons !” diraient certains). En Irlande, et nulle part ailleurs. Ce ne sont ni les beaux pâturages de l’Acadie, ni la fête baroque et débordante au boudin de Bâton-Rouge, ni la liaison impérieuse du Désert & Désir de Lawrence. À peine le riche fenouil des dômes d’herbe et des scansions démoniaques où traînent Corb, Ecca et Art, et que surveillent les paissantes Matrones porteuses de médicaments.
Et cependant la viande rentre à la fois par une même bouchée goulue entre les dents de ceux qui attendent, dans les oasis fertiles en compagnie des anges tutélaires porteurs de gâteaux de miel et d’excédents surnuméraires, que la série des moutons de l’hospitalité des Haoueitates soit épuisée avec le riz graisseux, pour retrouver le pouvoir de digérer et de faire un mouvement, faisant disparaître du même coup les gros boutons sur le nez et les furoncles derrière les genoux ; la viande rentre avec le tchocolalt
fourni sur les lapins grillés, sur les hauts plateaux du Mexique, dans la bouche d’où jaillissent les démons.
Ainsi l’attaque est bonne.

Publié le 27 février 2008 dans document Cosmologie Onuma Nemon texte edition