Carte n°9 CNAP - À propos de “Quartiers de ON !”
Date du document : 2004
Date du document : 2004
Date du document : 2003
— Le projet radiophonique O N ! est une des Extensions de la Cosmologie Onuma Nemon, liée à ses aspects polygraphiques et polyphoniques, au même titre que la monstration de quelques travaux plastiques originaux, la réalisation d’une ou deux “Machines Conjuratoires”, sculptures ou dispositifs de grande taille, ou les lectures publiques sans auteur faisant intervenir voix et images vidéo et cinématographiques.
— Pour cela il est essentiel qu’il puisse être réalisé au moment de la parution de l’ouvrage. Car il permet, comme le C. D. par une sorte “d’écoute optique” (Stephen Heath) une “méthode de lecture” de la structure éclatée du texte.
— Les “Nuits” seront un travail spécifique pour la Radio. Les extraits choisis sont inédits, et ne font pas partie du volume publié par les Éditions Verticales. Ils consistent dans un Monologre de La Grosse, elle-même sautant d’un registre à l’autre, changeant sans cesse de ton (on peut éventuellement utiliser plusieurs voix), mais permettant du moins, dans cette “unité” de rassembler et de “tenir ensemble” (comme la ficelle de Gutemberg autour du pavé de composition qui empèche le texte de “retomber en pâte”) des éclats issus de diverses émissions des années 50-60.
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Date du document : 2002
La version ci-jointe du “Printemps d’OR”, n’a été donnée que sous forme sonore, une dizaine de fois, dans le Sud-Est de la France en 1989, puis en 1999 dans le Sud-Ouest, en particulier à Auch, à l’initiative de Clo Lestrade et de Tristram. Tout un travail ayant été effectué d’abord avec les Studios “La Buissonne”, de Pernes les Fontaines puis avec Philippe Prévôt, de l’IRCAM.
Le dispositif était constitué essentiellement de deux énormes haut-parleurs à taille humaine diffusant textes et musiques dans l’obscurité, tandis que divers “étoilements” (vidéographique, cinématographique…) venaient de façon soudaine éclairer une partie du monde en question.
Il reprenait le premier projet du “Cube de verre”, de 1986, recréant la Verrière de la Rue Sauvage (l’un des lieux de la Cosmologie) pour y projeter les différents éléments selon les Orients.
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Publication : Ent’Revues. Éric Dussert
Date du document : 1916. Traduction française S. Jankélévitch. 1922
Et de Cendrars, dans L'Homme Foudroyé :
(à propos des surréalistes)
“Je n'aimais pas ces jeunes gens que je traitais d’affreux fils de famille à l’esprit bourgeois, donc arrivistes jusque dans leurs plus folles manifestations.”
(à propos de Charles-Albert Cingria et par extension de Gide)
“Ah ! Ces pédérastes (1), le pauvre et génial raté !”
(1) “Pour la définition de ce terme voir les pages 671 et 672 du Journal d’André Gide (Bibliothèque de la Pléïade. N.R.F. Paris 1941). Oh ! Chochote, que de mensonges, de complaisances, de clichés, d’hypocrisies, de crises de nerfs, de vantardises, de poses, de vanités, de larmes de crocodile, d’esthétisme, d’art, de morale dans ce journal intéressé tenu par un hystérique qui écrit devant son miroir : « Chaque pensée prend un air de souci dans ma cervelle ; je deviens cette chose laide : un homme affairé. » (page 195).
Je sors ahuri de cette lecture de 1332 pages comme si j’avais relevé les inscriptions de 1332 pissotières de Paris que sont les chapelles littéraires. André Gide : le maquereau des grands hommes. Il lui faut tout le Panthéon : Goethe, Shakespeare, Dostoïevsky, Stendhal l’Égotiste et l’exemple du Journal des Goncourt pour le mettre en train ; mais quand il y est, il enfilerait le piano, et vous le place. Quel maniaque !”
Geneviève Vivian
Date du document : 7 Décembre 1998
Peu avant ce courrier, Sylvie Martigny, Onuma Nemon et Jean-Hubert Gailliot avaient publié dans Le Monde un article critique à propos de la NRLG (que l'on trouverai ici ainsi que le texte original non “réduit”), pour en dénoncer le formalisme sous des enjoliveurs prestigieux.
Il faut préciser que P. O. L. avait été averti de l’article par Gailliot qui avait largement raboté les aspects les plus violents du texte original. Et que par sa tendance à avoir toujours le cul entre deux chaises (et les appendices qui pendent ?) Le Monde avait cru bon de contrebalancer cet article critique par une défense un peu mièvre du si bien nommé Kéchichian. Toutefois P. O. L. renvoya aussitôt les volumes des deux auteurs (pour O. N. il s'agissait de Tuberculose du Roman et pour Gailliot sans doute de La Vie Magnétique ?) qui avaient été acceptés. Au téléphone P. O. L. précisa qu’il ne saurait accepter les textes d’écrivains qui critiquaient d’autres auteurs de la maison.
O. N. lui fit remarquer que cela soulignait l’aspect d’écurie (pire que l’école et à l’opposé de tout mouvement) de ses protégés, pour craindre la moindre contradiction et un texte plutôt tendre, par rapport à des distributions de baignes à la Cendrars, lui véritable homme de mouvement, mais P. O. L. maintint son refus.
Etc.
Marc Bohor.
Date du document : Après 1984
Date du document : 1969
Texte destiné à la radio dont la seconde partie a été perdue (on a rajouté le commentaire de cette perte, pris ailleurs, à la fin).
Marc Bohor
états de veille 1969
(paysages aperçus sous les paupières)
I.
Désormais on prendra des bains de sable.
Tout d’abord des animaux familiers ; puis le paysage devient féérique sous des pluies d’étincelles, douces manières d’amusement, traversées de tombes aimables, pâleurs roses, chutes liquides, coussins fadasses. Plus au fond : crépitements rouges, apparitions d’or et de teintes pailles, fulgurations oranges, motifs crémeux, mosaïques de carreaux bientôt en décomposition ; puis ces ensembles sont bientôt soufflés par les courants d’air frais de la soirée malgré les dispositions équilibrées balancées de part et d’autre d’axes médians, eux-même rapidement délités, filant, et le tout est repris sous la lancée statique d’arcs-en-ciel, ensuite diffusés sous forme de voix, d’ondulations de sang, de poussière bleue, quantité invraisemblable de formes parmi lesquelles jaillissent des bulles d’or avec des sons stridents.
À présent ce sont des champignons avec des sillons comme enduits de pommade, des serpentins colorés qui traversent et balaient l’espace de l’œil à travers des tissements de brume.
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Date du document : 1997
Logres & OGR
(De L’Homme qui rit à Studebaker)
1997
Logres, pays des Ogres et territoire d’Arthur chanté par Calogrenant et défendu par Lancelot, (première ébauche de la Cosmologie actuelle), ainsi que OGR (qui fut le premier Continent émergé issu de la division de LOGRES), présentent tous les avantages de la contrainte dans un autre corps. C’est comme L’homme qui rit : un corps qui subit un rire imposé de l’extérieur alors que l’intérieur n’est qu’un conglomérat de morceaux tragiques. Là encore, toute l’importance du Moyen-Age et du désordre Celte, l’incapacité à faire cuirasse et encore plus armée.
Il y a un élément, une caractéristique, qui se conserve d’un continent à l’autre, de OGR à OR, du moins, et qui disparaît sans doute dans O, c’est la fulgurance, le trait foudroyant qui dans son zigzag procède à des associations apparemment saugrenues, et s’incarne dans quelques figures comme L’Homme Foudroyé.
Ce trait de caractère bien sûr détermine toute l’œuvre graphique.
Pour autant, il n’y a pourtant aucun intérêt pour l’auteur à “jouir d’un grand écart” de type surréaliste, ce que certains lecteurs ont cru, et qui n’était qu’une réaction normale à l’incompréhension du sursaut.
etc.
Date du document : 1997
La Cosmologie Onuma Nemon est liée à des états-limite, des fulgurances, des exercices d’une rare intensité. Nous souhaitons qu’elle en ait gardé les marques, qu’il reste quelque chose de cet appel au secours, de cette course vitale, de ces cadences, de cette lancée jusqu’à l’épuisement du souffle.
*
Elle s’est mise en place très tôt, dès l’enfance, par un travail à deux Mains de deux frères dont l’un disparu, le vivant écrivant à la place du mort et pour lui-même ; puis, après plus de vingt-cinq années, cette division en deux a été remplacée par un travail à plusieurs Voix.
Mais elle n’a pris sa “consistance” que peu à peu, trouvant les noms de “ses auteurs” en même temps que ses étapes successives, qui fluctuaient et se modifiaient sans cesse jusqu’au moment de leur achèvement.
De la première esquisse mystique de la mise en place des Cinq Continents, à l’adolescence, on pourrait donner une Carte, comme pour les autres moments, dont les lignes passeraient par des endroits tout simples tels que le dépôt de bus de l’Allée des Pins, un pré revêche et sauvage d’Arlac près de la Maison Peixoto, les immenses rouilles et les cambouis des quais, avec toute la portée exotique de leurs terrasses, etc…
*
etc.
Date du document : 1996
C’est évident que nous avons perdu Homère, le grand Will et quelques autres.
La subtilité de l’air que battait leur langue, autant que la qualité de l’ombre de
l’auberge de l’Ours, dans Southgate Street à Exeter, nous ne les connaîtrons plus.
Cette perte est irrémédiable, vieux frère ! L’érudition peut en instruire le procès mais certainement pas en retrouver la saveur. Que veut dire pour nous, comme frémissement du corps aujourd’hui “l’aube aux doigts de rose”?
Du moins il nous en demeure la beauté emblématique.
Or si nous avons fini par admettre parfois des deuils antiques depuis le fond de “la nuit zoologique”, nous hésitons devant de plus proches.
“Banlieue”, cité par exemple ici une ou deux fois, signifie, en 1956, le rêve et
l’automne, et, sous les platanes des boulevards, les longues alignées de meubles en vente et d’objets inutiles : cristaux, sabres… “Banlieue” signifie bonheur d’une arrière-saison.
*
etc.
Pour caractériser simplement et rapidement chacun de ces trois Continents qui sont trois cris ou trois niveaux d’écriture, il suffira de dire que OGR est plutôt du côté de la division sédentaire et de l’Œil, OR du côté de la multiplication, de la distribution nomade et de la Voix, et O du côté de la soustraction et de la disparition, du Trou de réel.
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Présentation destinée à une aide dont (bien sûr ?) n’ont pas bénéficié l’auteur ni l’éditeur pour la réalisation de cet ouvrage.
NDLR