Peinture

Alain Vallet : Encres - Janvier 2018

Défricher-Déchiffrer

Ces encres ont la particularité d’être des palimpsestes de nus anciens. En effet il y a eu d’abord des nus académiques, réalisés dans un atelier près de la maison de Victor Hugo. Ces nus avaient la particularité d’être dégagés par l’entour : au lieu de la construction académique habituelle à partir du modèle comme centre, le peintre les avait laissé deviner dans une sorte de bénéfice de la lumière. Il a ensuite repeint par dessus (travaillant aussi sur des répulsions huile-encres), dégageant cette fois-ci des blancs comme des lumières dans un taillis, des trous dans un mur ou des déchirures dans un drap. Au-delà de Pyrame et Thisbé, je ne peux m’empêcher de penser ici aux notations des Choses Vues de Victor Hugo lorsqu’il dessinait un nu aperçu par la fente d’un mur, écrites en espagnol et en abrégé de telle sorte que n’importe qui ne puisse les déchiffrer.

O. N.

Alain Vallet : Encres
Alain Vallet : Encres
Alain Vallet : Encres
Alain Vallet : Encres
Alain Vallet : Encres
Alain Vallet : Encres
Alain Vallet : Encres
Alain Vallet : Encres

Publié le 3 juin 2018 dans peinture calligraphie DAO document

Cent Cibles : Trois visages au wagon - Acrylique blanc sur Cible 21 x 21cm pour carabine 50m

Les Cent-Cibles font partie de l’exposition des États du Monde à l'URDLA du 4 février au 13 avril 2012.

NDLR

Les Cent-Cibles sont liées à la discipline du tir (aussi bien tir traditionnel que Kyudo dans le cadre de la Cellule Sabaki), mais également au Pays des Morts ; de là cette blancheur de spectre des dessins. Sans oublier cette autre hantise de Cozens avec sa typologie aussi restreinte des paysages que celles des métaphores pour Borgès.
Les dessins sont re-composés à partir de milliers de petits croquis (ceux-ci parfois combinés ensemble, juxtaposés : aboutissant à des perspectives et des points de fuite “hasardeux et fantaisistes”) pour s’approcher au mieux des visions de rêve du Pays des Morts (contrée féerique et communiquant une exaltation peu commune du côté de “la porte des shen”), dont on explore à chaque fois un nouvel endroit et dont il est possible d’établir une Carte assez précise : avec d’un côté de magnifiques gares baroques et des réseaux ferrés infinis à partir de points de vue redoutablement vertigineux (à l’image de Little Nemo), de l’autre une “schizocité” avec sa rue principale gorgée de cinémas, ailleurs des paysages montagneux, des lacs, etc. Et bien sûr différentes entrées et voies d’accès, malgré le fait qu’il y en ait une de priviliégiée.
O. N.

Exposition à l’Urdla des États du Monde

Cent Cibles : Trois visages au wagon

Publié le 27 janvier 2012 dans document Cosmologie Onuma Nemon peinture extension

Aquarelle de la fin du XXème Siècle - Alexandre Bonnier

Date du document : 1985

Alexandre Bonnier, homme des grandes fêtes des Beaux-Arts de Lille, contemplateur de la chute de la manne céleste à Mâcons en mangeant des cuisses de grenouille, créateur avec Giacomoni du Centre de l’Environnement et surtout des Trois Départements des Écoles d’Art après 1968 bien avant que n’arrivent au galop les rabatteurs du milieu, culturistes généraux ou autres champions de la gonflette, puis que ne s’y engouffre le pire bataillon des distributeurs d’u.v. en rondelles, couilles d'anges, huberts-chiâssepot-incestueux, drac-queens et connards barbants ; Alexandre l’homme de la Mort en Rose Majeur.

O. N.

Aquarelle de la fin du XXème Siècle

Publié le 8 octobre 2009 dans document DAO peinture

Aube : Transapparences. Tokyo - Les Adolescents. Ligne d’Aube. Autres villes

Date du document : 1978

“Contre un ordre misogyne (mot rare jusqu’au XIXème siècle), j'exclose des petits morceaux de peau géographique trouée à l'emplacement des mers (ici aussi la terre tremble !). Je donne des “Pieces of Life”, morceaux de corps, de vie, de temps (et c’est une posture sexuelle, une posture de production, une PROSTITURE).
Je désigne la fragilité de la matière (papier de soie), de la couleur (encres, or), l’éphémère buvant dans la couleur primaire la bulle d’air sortie du liquide glauque. Le papier se gonfle, se tend (en quelques heures le désert le plus aride peut se recouvrir d’une abondante végétation) ; j’opère sur la matière de la feuille un travail de chirurgien, replie au vaccinostyle des bourrelets de peau et de soi et de chair où mouille la partie lombaire de la côte du Pérou, m’abaisse au-dessous de l’Équateur : la colonne de Colombie me respire.
Alors que le temps a passé, le papier se colle (à l’air) à l’eau de la vitre (le détacher doucement avec la pointe du vaccinostyle sans en déchirer la moindre membrane, comme quelque bijouterie précieuse - des yeux - ; je pense à mon père presqu’aveugle) ; ce sont presque des transparences, des Trans-Apparences, et fantoches et grisées sur les murs ; les travers des apparences se font là, aujourd’hui, à travers ce gris.”
Aube Lambrée. Printemps 1978.

Aube : Transapparences. Tokyo

Publié le 4 décembre 2007 dans document Cosmologie Onuma Nemon peinture